EAN13
9788874399079
ISBN
978-88-7439-907-9
Éditeur
Cinq continents
Date de publication
Collection
Art contemporain
Nombre de pages
328
Dimensions
26,6 x 22 x 5,1 cm
Poids
1915 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Palézieux

Œuvres sur papier

Cinq continents

Art contemporain

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Quatre petits volumes ressemblant à des carnets nous introduisent, y compris sur le plan matériel,
à l’oeuvre sur papier du peintre et graveur suisse Gérard de Palézieux (Vevey 1919-Veyras 2012).
Après sa formation à l’École des beaux-arts de Lausanne, il réside à Florence pendant la Seconde
Guerre mondiale, puis s’installe dans le canton du Valais, où il vivra jusqu’à sa mort.
La lumière, les usines et la campagne italiennes constitueront un ancrage important pour sa
poétique, parfois très proche de celle de Giorgio Morandi, dont Gérard de Palézieux fait la
connaissance en 1953 et avec qui il restera en contact jusqu’au décès du peintre bolonais.
Mais son oeuvre témoigne aussi d’autres sources d’inspiration, tels les effets lumineux de
Canaletto et de Claude Lorrain.
En 1969, après un voyage au Maroc, il découvre l’aquarelle, technique qui va l’aider à élargir
sa vision et lui permettre de dissoudre toute pesanteur en une pure luminosité. C’est à Venise
que, à partir de 1972, Palézieux trouve sa véritable voie, grâce aux qualités de rapidité et de
transparence du médium, une voie très proche d’une sagesse et d’un retrait du monde prônés
par les peintres chinois. À partir de ce moment-là, le graveur s’ouvre à des expériences beaucoup
plus libres, en se passionnant pour des techniques comme l’aquatinte ou le monotype lui
permettant de traduire dans des paysages d’une extrême sensibilité le passage du temps.
Solitaire, instinctif, fidèle à ses émotions, Palézieux n’a jamais renoncé à la peinture telle qu’il
l’avait apprise de ses maîtres. « Je suis un attardé, disait-il, un isolé, dans un siècle qui me
dépasse. » En dehors de tout courant, de toute posture, son regard sur le monde se révèle
néanmoins étonnamment juste, et chargé d’un étrange pouvoir de résistance. Dans ses images
peintes ou gravées, il évoque les choses et les pays avec une réserve qui traduit les incertitudes
de notre temps, ses abandons ; pourtant jamais il n’appuie sur la plaie et jamais il ne
force l’expression. Ses aquarelles de neige, ses aquatintes au sucre disent le retrait de la
lumière, la force inéluctable du temps, opposant aux contingences et aux discours personnels
un art qui tente de renouer avec le simple et l’universel.
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