Bifrost n° 90, Spécial Edmond Hamilton
EAN13
9782843448324
Éditeur
Le Bélial
Date de publication
Collection
Bifrost
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Bifrost n° 90

Spécial Edmond Hamilton

Le Bélial

Bifrost

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Le film se déroulait dans mon esprit, clair comme de l’eau de roche, et je me
retrouvais dans la cellule 14 de la Fusée Quatre tandis que les minutes
s’égrenaient et que les parois vibraient chaque fois qu’avait lieu l’explosion
qui lançait l’un des engins ; les dix hommes dont je faisais partie
patientaient là, dans leur hamac, prisonniers à l’intérieur de cette boîte de
métal sans fenêtres et de forme bizarre. On attendit jusqu’au moment où
l’énorme main de géant s’abattit sur nous et que son soufflet nous enfonce
dans les ressorts de nos couchettes, nous écrasant à nous étouffer, alors
qu’on luttait pour respirer, que le sang nous rugissait dans la tête, que
notre estomac se soulevait en dépit de toutes les pilules qu’on nous avait
fait ingurgiter et qu’on entendait rire le géant. Broum ! Broum ! Broum ! Il
semblait que ces soufflets ne s’arrêteraient jamais ; ils nous martelaient le
ventre, nous coupaient le souffle ; on entendait vomir un gars, un autre
sanglotait et le Broum ! Broum ! meurtrier riait toujours. Puis le géant cessa
de rire, de nous souffleter, et on sentit à nouveau ce corps douloureux et
tremblant qu’on était surpris de redécouvrir. Walter Millis jura tout son
saoul dans le hamac au-dessous de moi, Breck Jergen, notre sergent d’alors, se
débarrassa péniblement de son harnais pour venir voir où nous en étions, puis,
dans le brouhaha, une voix faible, cassée, annonça, hésitante : « Breck, je
crois que je suis blessé… » Edmond Hamilton Comment c’est là-haut ?
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