Bifrost n° 74, Dossier Léo Henry
EAN13
9782843446191
Éditeur
Le Bélial
Date de publication
Collection
e-Bifrost
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Bifrost n° 74

Dossier Léo Henry

Le Bélial

e-Bifrost

Indisponible

Autre version disponible

Quatre étages plus bas, au numéro 2 de la rue des Beaux-Arts, la librairie de
La Balance est restée ouverte. Derrière la vitrine couverte de buée, on peut
deviner la joyeuse assemblée qui s’y presse. Un placard, sur la porte, annonce
pour ce soir le vernissage de la première exposition française de science-
fiction. [...] A l’intérieur, les bouteilles de Sancerre tournent, les rires
fusent, les esprits s’échauffent. Le petit local est plein à craquer. Il y a
Jacques Bergier et Michel Pilotin, au cœur chacun d’un petit cercle de
discussion. Des zazous tirés à quatre épingles se prennent en photo avec le
grand robot en fer-blanc déniché dans une casse de Montreuil. Des inconnus
bouquinent la collection de titres rares réunie pour l’occasion. Indifférent
au brouhaha, Pierre Versins passe de tome en tome, griffonnant trois mots dans
un carnet avec un rogaton de crayon gris. Valérie Schmidt, la patronne, fait
salon à l’étage pour les quelques journalistes qui ont consenti au
déplacement. Ils attendent Queneau, qui ne viendra pas. S’étonnent de la
nouveauté de ce genre littéraire venu d’Amérique et vieux de plus de trente
ans. La libraire parle du jazz, de la guerre, de l’espoir en l’homme. Montre
les photos des immeubles que Gaudi a construits à Barcelone. Puis la porte
s’ouvre, en bas, et Jacques Sternberg entre... Léo Henry Le Major dans la
perpendiculaire
S'identifier pour envoyer des commentaires.