- EAN13
- 9782811119515
- Éditeur
- Karthala
- Date de publication
- 12/02/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Karthala 12,00
Le rapport privilégié que la religion entretiendrait avec la violence est
devenu l’un des poncifs du débat public. En proie au djihadisme et au
radicalisme politique du christianisme évangélique, l’Afrique semble être un
cas d’espèce. Mais cette pseudo-évidence soulève plus de questions qu’elle
n’apporte de réponses. De quelle violence, de quelles religions, et même de
quelle Afrique parle-t-on ? La guerre, en Afrique, a été politique, et non pas
religieuse. Elle a eu pour objet le contrôle de l’état et des ressources,
plutôt que celui des âmes, même si elle a pu emprunter, ici ou là, le langage
de Dieu.
Le chassé-croisé de la violence et de la religion doit être analysé au cas par
cas, à l’échelle des terroirs historiques. Aux antipodes des généralisations
idéologiques apparaît alors un objet sociologique très circonscrit : des
mouvements armés d’orientation religieuse qui participent d’obédiences
diverses, aussi bien islamiques que chrétiennes, conduisent des insurrections
sociales, mais occupent une place marginale dans les interactions entre Dieu
et César. Au fil de cette réflexion, c’est toute l’histoire de l’état en
Afrique qui apparaît sous un jour nouveau.
devenu l’un des poncifs du débat public. En proie au djihadisme et au
radicalisme politique du christianisme évangélique, l’Afrique semble être un
cas d’espèce. Mais cette pseudo-évidence soulève plus de questions qu’elle
n’apporte de réponses. De quelle violence, de quelles religions, et même de
quelle Afrique parle-t-on ? La guerre, en Afrique, a été politique, et non pas
religieuse. Elle a eu pour objet le contrôle de l’état et des ressources,
plutôt que celui des âmes, même si elle a pu emprunter, ici ou là, le langage
de Dieu.
Le chassé-croisé de la violence et de la religion doit être analysé au cas par
cas, à l’échelle des terroirs historiques. Aux antipodes des généralisations
idéologiques apparaît alors un objet sociologique très circonscrit : des
mouvements armés d’orientation religieuse qui participent d’obédiences
diverses, aussi bien islamiques que chrétiennes, conduisent des insurrections
sociales, mais occupent une place marginale dans les interactions entre Dieu
et César. Au fil de cette réflexion, c’est toute l’histoire de l’état en
Afrique qui apparaît sous un jour nouveau.
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