La Ve République et le monde arabe
EAN13
9782213664767
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Ve République et le monde arabe

Fayard

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En 1958, quand de Gaulle revient aux affaires, la France n’a plus de politique
arabe. La guerre d’Algérie, l’expédition de Suez et la livraison à Israël de
sa technologie nucléaire ont réduit à leur plus simple expression ses
relations séculaires avec le monde arabe. Le Général rétablit les liens en
restaurant la paix en Algérie et en offrant une troisième voie entre le
soutien inconditionnel de Washington à Israël et l’appui de Moscou aux régimes
socialisants. Mais c’est à l’initiative de Georges Pompidou que l’Europe des
Neuf évoque pour la première fois, en 1973, « les droits légitimes » des
Palestiniens. Si, par la suite, Paris a pu parfois faire entendre sa voix en
ce domaine, c’est grâce à d’éminents ministres comme Michel Jobert, Claude
Cheysson, Hubert Védrine ou Alain Juppé. Cependant, la France – pas plus que
l’Europe – n’a guère pesé dans le règlement du contentieux israélo-arabe,
encore moins depuis le réalignement de Nicolas Sarkozy sur Washington. Est-ce
cette impuissance qui l’a conduite à se montrer trop souvent aussi affairiste
et indifférente au respect des droits humains que ses partenaires dans ses
relations avec les dictateurs ?
Il est vrai que la donne a changé avec l’apparition de l’islamisme radical,
les menaces qu’il fait peser, et, par ailleurs, avec la difficile intégration
d’une immigration maghrébine dans un contexte de crise économique et de
réflexes sécuritaires. La France a peut être encore un rôle à jouer, des idées
à défendre, mais lesquelles ?


Ignace Dalle, journaliste, fut chargé des questions arabes à l’AFP, en poste à
Beyrouth, à Amman puis au Caire et, enfin, à Rabat. Il est l’auteur chez
Fayard des Trois Rois, la monarchie marocaine de l’indépendance à nos jours
(2004) et de Hassan II entre tradition et absolutisme (2011). Il a collaboré
également au Monde diplomatique et au site Bakchich.
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