- EAN13
- 9782072626456
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 02/2019
- Collection
- Folio
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Folio 7,40
Fiction ou essai, récit de voyage ou improvisation sur le be-bop, technique
d'écriture ou souvenir d'enfance, blonde rencontrée sur le bord de la route ou
lecture fiévreuse de Céline, la 'prose spontanée' de Jack Kerouac abolit les
genres, emballe la musique des émotions, perce 'le secret de la langue parlée'
et entend bien être 'la seule façon d'exprimer la vitesse et la tension, et
les niaiseries extatiques de l'époque'. L'emblématique mot Beat, qui avait
commencé par claquer comme un cri de guerre lancé contre une Amérique
conquérante mais aphasique, puis s'était transformé en cri de ralliement de la
grande famille hippie nostalgique, n'aura été en somme qu'un murmure seulement
adressé à Kerouac : 'À Lowell, je suis allé dans la vieille église où je fus
confirmé et je me suis agenouillé [...], et brusquement j'ai compris : "beat
veut dire béatitude, béatitude".' Cette béatitude qui triomphe de l'horreur de
Kerouac face à la bêtise fournit huit bonnes raisons de publier ces textes
inédits : opulence formelle, violence délétère, allégresse inconsolable,
plénitude inique, cruauté, impureté, belligérance calculée, injustice
garantie. Pierre Guglielmina.
d'écriture ou souvenir d'enfance, blonde rencontrée sur le bord de la route ou
lecture fiévreuse de Céline, la 'prose spontanée' de Jack Kerouac abolit les
genres, emballe la musique des émotions, perce 'le secret de la langue parlée'
et entend bien être 'la seule façon d'exprimer la vitesse et la tension, et
les niaiseries extatiques de l'époque'. L'emblématique mot Beat, qui avait
commencé par claquer comme un cri de guerre lancé contre une Amérique
conquérante mais aphasique, puis s'était transformé en cri de ralliement de la
grande famille hippie nostalgique, n'aura été en somme qu'un murmure seulement
adressé à Kerouac : 'À Lowell, je suis allé dans la vieille église où je fus
confirmé et je me suis agenouillé [...], et brusquement j'ai compris : "beat
veut dire béatitude, béatitude".' Cette béatitude qui triomphe de l'horreur de
Kerouac face à la bêtise fournit huit bonnes raisons de publier ces textes
inédits : opulence formelle, violence délétère, allégresse inconsolable,
plénitude inique, cruauté, impureté, belligérance calculée, injustice
garantie. Pierre Guglielmina.
S'identifier pour envoyer des commentaires.