Considérations sur l'Etat des Beaux-Arts. Critique de la modernité
EAN13
9782072594380
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Folio essais
Langue
français
Langue d'origine
français
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Considérations sur l'Etat des Beaux-Arts. Critique de la modernité

Gallimard

Folio essais

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Cet ouvrage, paru en 1983, est très vite devenu un classique contemporain,
tant après lui nombre se sont engagés dans la brèche de cette première vraie
critique de la modernité artistique. Le constat demeure aujourd’hui encore
lucide : depuis les années 1950 se sont multipliés aussi bien les musées d’art
moderne que les écrits qui lui sont consacrés. Mais jamais on a aussi peu
peint, jamais on a aussi mal peint. La pullulation d’objets hétéroclites qui
ne ressortissent à l’'art' que par l’artifice du lieu qui les expose et du
verbe qui les commente amène à poser la question : vivons-nous le temps d’un
moderne tardif, au sens où l’on parle d’un gothique tardif ? Quelles sont les
causes de ce déclin? En transposant dans le domaine des formes le propos
millénariste des Révolutions, la théorie de l’avant-garde a peu à peu fait
entrer la création dans la terreur de l’Histoire. De ce point de vue, le
primat de l’abstraction imposé après 1945 aux pays occidentaux n’est que la
figure inverse de l’art d’État que le réalisme socialiste a imposé aux pays
soviétiques. Elle a entraîné une crise des modèles : inverse de celle du néo-
classicisme qui rejetait la perfection de l’art dans le passé, elle a projeté
dans le futur une perfection désormais inaccessible dans le temps. Elle a
aussi entraîné une perte du métier : le n’importe-quoi, le presque-rien,
l'informe et le monstrueux comme variétés de l’hybris moderne redonnent à la
querelle de l’art comme savoir-faire ou comme vouloir-faire une singulière
actualité.
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