Librairie coiffard

Sarbacane

18,00
Conseillé par (Libraire)
7 avril 2020

Conseillé par Agathe

« Sans peine, pas de souffrance. Et sans souffrance, pas de blues…comme disait mon vieux père »

Mais que cache donc Barry ? Ce père de famille, marié, chauffeur de bus à la carrure impressionnante et dont l’existence semble pourtant paisible. A la télévision, un journaliste parle encore du fameux tueur du blues, un horrible meurtrier qui aurait tué de sang-froid sa femme et son amant en projetant leur voiture dans un lac. Ce crime passionnel date pourtant d’il y a plusieurs années, pourquoi ce journaliste aborde-t-il encore ce sujet ? Des rumeurs circulent selon lesquelles le tueur du blues serait de retour, Barry semble inquiet.

Dans cet album chaud et coloré, le blues et l’amour de la musique sont au cœur de l’intrigue. Les vieux démons peuvent refaire surface et chambouler une existence que l’on a mit du temps à reconstruire. La question des passions, amoureuses et musicales, sera la clé pour enfin comprendre le lourd secret de Barry.

Conseillé par (Libraire)
7 avril 2020

Conseillé par Agathe

C'est un régal pour les yeux que nous offre Joris Mertens à travers sa toute première bande-dessinée : « Béatrice » ! Cet ouvrage sans paroles nous raconte l’histoire d'une femme qui découvre un jour un sac abandonné dans lequel se trouve un album photo. Avec les yeux de Béatrice, nous découvrons les clichés d’un couple plein d’entrain pendant les Années Folles. Peu à peu, la réalité et le rêve s’entremêlent pour ne former qu’une seule et même histoire. La poésie est le maître mot de cette histoire et nous suivons cette femme au manteau rouge et aux lunettes qui lui mangent le visage, facilement repérable dans la foule parisienne. Et nous l’accompagnons avec délice dans son voyage dans le passé.

Les mots sont inutiles, le dessin doux et détaillé parle de lui-même. « Béatrice » ne se lit pas, cette bande-dessinée s’observe et s’absorbe.

Le Livre de poche

7,90
Conseillé par (Libraire)
7 avril 2020

Conseillé par Agathe

« Les arts sont des produits de la paix »

Qui est Janet Flanner ?
Une femme incroyable qui a traversé le XXème siècle, d’évènements en évènements, armée de son humour et de sa plume acérée.
Correspondante pour The New Yorker, Jannet Flanner chroniquait la vie parisienne des Années Trente, elle fut l'une des pionnières du journalisme littéraire au talent indiscutable.
Janet Flanner était une américaine amoureuse de Paris, qu’elle avait dans la peau. Elle aimait se mélanger aux milieux intellectuels et artistiques de la capitale afin d’étancher sa soif de connaissances et de vivre éperdument sa liberté.
Janet Flanner n'était pas indifférente aux charmes féminins.Sa vie fut ainsi marquée par des rencontres amoureuses avec d’autres femmes : relations passionnelles et profondes. Relations épistolaires également qu'elle entretenait avec fougue et assiduité.
Janet Flanner était libre, pacifiste, féministe, lucide et résolument douée. La biographie romancée de Michèle Fitoussi dresse le portrait fidèle de cette femme qui sortait de l'ordinaire.

10,90
Conseillé par (Libraire)
7 avril 2020

Conseillé par Agathe

Tout commence par une annonce : l’annonce d’une maladie. Emile a vingt-six ans quand on lui diagnostique un Alzheimer précoce. La sentence médicale tombe : il ne lui reste que deux ans à vivre, plus ou moins.

Puis il y a une autre annonce, une de celles que l’on trouve sur le net parmi tant d’autres. Emile décide en effet d'envoyer un message dans l’inconnu. Pour lui, il est hors de question de rester alité pendant deux années à subir examens sur examens, sous le regard triste et compatissant de son entourage. Il veut partir pour un dernier grand voyage, découvrir le monde avant qu’il ne soit trop tard, et c’est la raison pour laquelle il poste sa petite annonce : « Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple ». Contre toute attente, quelqu’un va répondre favorablement à cette annonce incongrue. Et la personne en question n’en est pas moins inattendue. Emile va faire la rencontre de Johanne, une petite femme frêle, vêtue de noir des pieds à la tête, arborant un chapeau aux larges bords et parlant peu.

Ce duo singulier va sillonner les routes en camping-car, et peu à peu ils vont se dévoiler l’un à l’autre et apprendre à se connaître. Le lecteur les accompagne à travers les endroits qu’ils vont visiter, tous plus beaux les uns que les autres, et à son tour il découvre les personnages attachants qui constituent l’histoire de cette épopée.

Un récit attendrissant, inattendu, drôle parfois et incroyablement humain, qui ne laisse pas indemne lorsque l’on referme les dernières pages.

L'Arbre vengeur

17,00
Conseillé par (Libraire)
6 avril 2020

Conseillé par Marie-Laure

J’ai passé deux jours avec les amis d’Emmanuel Bove. Quelle galerie de personnages ! Mais entre Lucie, la tenancière « à l’embonpoint d’un buveur de bière », le marinier suicidaire ou Blanche, la chanteuse aux « yeux morts », ce ne fût pas vraiment la fête chez moi. Cependant, leur tristesse n’est rien en comparaison avec Victor Bâton, le narrateur. Il occupe une sordide chambre dans une pension et tous ses voisins le détestent. Attendrissant mais un brin pathétique et parfois agaçant, il passe sa vie en quête d’amitié. Certains chercheront à l’aider mais Victor, par maladresse, fierté ou naïveté les fera reculer. A travers ce personnage, Emmanuel Bove nous parle de la solitude, la vraie… celle qui vous pèse, vous rend envieux et minable. Victor Bâton en est presque à mendier de l’affection. Et le terme « mendier » est très à propos puisque notre héros est persuadé que trouver un ami le fera sortir de la misère. Il faut savoir que Bove a lui-même grandi dans le besoin. Oui tout cela est affreusement triste mais je vous rassure, l’auteur a distillé quelques notes d’humour. Découvert par Colette, grand ami de Pierre Bost et modèle pour Beckett, Emmanuel Bove a pourtant sombré dans l’oubli pendant trente ans. Aujourd’hui, il est devenu indispensable dans nos librairies et bibliothèques.
« Un homme comme moi, qui ne travaille pas, qui ne veut pas travailler, sera toujours détesté.
J’étais, dans cette maison d’ouvrier, le fou, qu’au fond, tous auraient voulu être. J’étais celui qui se privait de viande, de cinéma, de laine, pour être libre. J’étais celui qui, sans le vouloir, rappelait chaque jour aux gens leur condition misérable.
On ne m’a pas pardonné d’être libre et de ne point redouter la misère. »