Nous sommes en 1920 en Corée la jeune Sunja se laisse séduire par un homme mais lorsqu’elle tombe enceinte elle refuse de devenir sa deuxième épouse et pour sauver La réputation de sa famille se marie avec un pasteur et s’exile au Japon …Nous suivrons l’histoire de cette famille de « zainichi » sur quatre générations dans laquelle nous allons découvrir les souffrances, les difficultés qu’on subis les migrants coréens lors de « l’annexion » du pays par les japonais…
C’est le deuxième roman de cette américaine d’origine coréenne dans lequel à travers cette saga familiale nous évoque la douloureuse blessure du rejet que de nombreux migrants connaissent.
C’est une histoire poignante qui m’a permis de découvrir l’histoire coréenne tourmentée du XXe siècle avec des personnages empathiques et résilients qui m’ont ému et je ne peux que vous recommander la lecture de ce livre !!!

1946, à Naples à l’initiative du parti communiste pour « aider » les enfants pauvres, des trains sont affrétés pour les placer quelques temps dans des familles du nord de la botte. Amerigo un gamin de huit ans est l’un d’eux, gouailleur et débrouillard il va très rapidement découvrir une autre vie pleine d’opportunité notamment grâce au violon qu’on lui offre …
L’enfant est alors confronté à un choix cornélien retourner vivre avec sa mère ou « assurer » son avenir à Bologne …
Inspiré d’une histoire vraie ce roman est touchant, Amerigo est un gosse vraiment attachant qui toute sa vie devra vivre avec le traumatisme du choix qu’il a dû faire …

Au Kurdistan en 1986, nait une petite fille mais sa mèche de cheveux blancs la condamne aux yeux de son père et pour la protéger elle est confiée à ses grands-parents maternels.
Sa grand-mère, très croyante, est "laveuse de mort" c’est-à-dire qu’elle s’occupe du corps des femmes assassinées pour cause de déshonneur, son grand père est un ancien colonel agnostique qui consacre sa retraite aux livres. Choyée pendant l’enfance, Fremsk va malgré tout être menacée car une femme instruite est une offense à la tradition…
L’auteure est danoise mais réfugiée kurde. Et elle s’est donc inspirée de son histoire pour écrire ce premier roman bouleversant qui nous décrit avec précision la situation impossible des femmes dans les milieux intégristes où elles sont considérées comme la propriété voire l’esclave des hommes…
Ce roman âpre et difficile s'avère pour moi nécessaire et militant afin que personne n'oublie que cette histoire se passe près de chez nous, ici et maintenant.

Nous sommes dans le hameau de La Bassée où vivent en vase clos Patrice et Marion Bergogne et leur fille Ida ainsi qu’une artiste peintre qui s’est volontairement éloignée de son milieu. Ils préparent avec enthousiasme la fête pour les quarante ans de Marion quand trois individus s’invitent à la fête et les prennent en otage…
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ?
L’auteur reconnu déjà par des livres comme "Continuer" ou "Dans la foule" nous propose une véritable épopée bien que le roman soit un huis clos qui se déroule sur une journée et que les personnages soient des taiseux. L’usage de phrases longues, les répétitions entêtantes qui décrivent avec minutie les pensées, les faits et gestes des protagonistes donnent un rythme haletant et oppressant à la lecture. Ce thriller palpitant de 600 pages démarre en décrivant un quotidien banal mais la tension monte progressivement jusqu’à l’embolie finale !

Arthur Rimbaud est un poète reconnu, mais quand on lit sa biographie on évoque sa mère, sa sœur Isabelle mais il n’est nulle part fait mention d’un frère... On l’a même effacé de la photo de communiant sur laquelle il posait avec son frère cadet. Pourquoi l’a-t-on évincé de la famille ?
C’est à cette question que répond ce livre qui se charge d’enquêter et aussi de réhabiliter Fréderic, l’autre Rimbaud.
Ce récit passionnant nous retrace l’histoire d’une famille qui, pour glorifier son poète, a sacrifié le frère…