907 fois Camille

Julien Dufresne-Lamy

Plon

  • Conseillé par (Libraire)
    16 avril 2022

    Une réussite !

    Camille, c’est la fille d’un proxénète connu, d’un homme peu fréquentable, mais c’est aussi l’amie de Julien, une mère .. Et c’est ce que l’on nous raconte ici.

    Comment écrire sur son amie, sans la faire disparaître sous la figure de son père, sans retiré sa beauté ? Julien Dufresne-Lamy nous parle d’elle mais aussi et avant tout, de nous, les femmes ..

    C’est pour moi un essai sur l’écriture autour de la Femme, le cheminement d’un auteur sur la construction d’un livre. C’est un plaisir de lecture sans fin, qui nous entraîne dans l’histoire de cette femme qui deviendra, en le refermant, un peu notre amie aussi ..

    Bref, une très très jolie surprise de la rentrée à venir!


  • Conseillé par
    3 septembre 2021

    vie moderne

    J’ai mis du temps avant d’écrire mon billet, il fallait que cette lecture décante.

    Parce qu’il y a beaucoup de choses (trop ?) dans ces pages.

    Il y a d’abord Camille, une copine de l’écrivain, une femme qui se construit petit à petit, une fille élevée par sa mère omniprésente et l’ombre du père.

    Un père au métier qui l’envoie parfois derrière les barreaux ; un métier à scandales, un métier qui maltraite les femmes. Sous le sobriquet de Dodo la Saumure, tout le monde aura reconnu le fournisseur de DSK, un homme aux yeux bleus, blancs, noirs.

    Et oui, ce monsieur a des enfants, 3 filles, chercher l’ironie.

    Il y a ensuite dans ce livre un écrivain qui nous parle de son métier, des salons du livre, du rapport aux lecteurs, de la sortie de son précédent roman (ces morceaux là ne m’ont pas intéressés).

    Il y a enfin le rapport à la famille : l’auteur avec la sienne, Camille avec les siennes (celle de son enfance, celle qu’elle crée avec ses propres filles).

    Et puis il y a Dodo (Dominique Alderweireld, cet homme au nom imprononçable mais au surnom si mémorable p.265) : je dirait que c’est presque le personnage central tant tout tourne autour de lui (son rapport aux femmes qu’il exploite, sa propre mère qu’il ne lâche pas). Et c’est bien dommage, car pour un livre qui voulait mettre en lumière sa fille, ce personnage présent en creux prend toute la place.

    Alors ai-je aimé ou pas ? Je suis encore dubitative car il y a des paroles vraies dans ces pages, mais, après avoir refermé l’ouvrage, je me dis que l’auteur, à trop digressé, éparpillé son texte, est passé à côté de son sujet. Comme si l’auteur avait trop crié au loup sans qu’on n’en voit jamais la queue.

    Heureusement, le dernier mot est laissé à la jeune femme.

    Quelques citations :

    m’appercevant que mes livres ne parlent que de famille, d’amour, d’identité (p.253)

    Comment peut-on vouer un amour à ce point haï aux femmes quand trois d’entre elles vous regardent comme un père ? (p.321)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la jeune femme qui n’a jamais pu s’opposer au père, trop fort, trop bavard, trop tout.

    https://alexmotamots.fr/907-fois-camille-julien-dufresne-lamy/