• Conseillé par (Libraire)
    2 octobre 2017

    Coup de coeur de Sophie

    Ce roman se déroule des années 1930 à nos jours de part et d’autre de la méditerranée et nous relate la destinée de la famille Zekkar à travers Ali le grand-père qui lors des
    «  événements  » sera un «  harki  », Hamid son fils qui débarque en France encore enfant dans un camp de transit en 1962 et Naima jeune galeriste qui ignore tout de son pays d’origine.

    Alice Zeniter dans ce cinquième livre s‘est inspirée de sa propre histoire pour nous raconter cette fresque familiale qui nous retranscrit avec sincérité et humanité le difficile et douloureux parcours de personnes qui ont soutenu la France durant les deux guerres et qui ont payé cher leur soutien  …

    Roman puissant et émouvant qui montre de l’intérieur l’importance de connaître ses racines mais aussi les difficultés pour assumer son héritage familial et se construire sa propre identité.


  • Conseillé par
    28 juillet 2018

    Algérie

    Que dire de plus qui n’ai déjà été dit sur ce grand roman de la rentrée littéraire précédente ?
    J’ai aimé suivre Ali et sa femme Yema, jeune mariée de 14 ans, seconde femme d’Ali et donnant enfin naissance à un garçon. Avant 9 autres enfants aussi bien en Algérie que plus tard en France.
    J’ai aimé Ali, propriétaire terrien grâce à un hasard bienheureux qui lui a fait rencontrer un pressoir.
    J’ai aimé Hamid enfant et son amitié avec Annie, la fille du commerçant du village, avant que la famille d’Annie, pied noir, ne parte en exil.
    Le hasard d’une rivalité entre familles a décidé de la destinée de celle d’Ali.
    J’ai découvert les camps d’arrivée pour les familles harkis, les rivalités entre les harkis et les travailleurs algériens (ceux arrivés en 62 et ceux venus après l’indépendance).
    Naïma m’a moins parlé, même si elle tente de reconstruire l’histoire familiale malgré les silences de son père.
    J’ai été touchée par la douleur et la tristesse d’Hamid faisant table rase de son passé.

    L’image que je retiendrai :
    Le monde se divise en deux catégories : les gens empli de tristesse et les gens empli de colère.

    https://alexmotamots.fr/lart-de-perdre-alice-zeniter/


  • Conseillé par
    17 novembre 2017

    "c'est long de faire ressurgir un pays du silence"

    "C'est long de faire ressurgir un pays du silence".
    Que faire face au silence? Naïma, 30 ans, galériste ne connaît presque rien de l'Algérie, qui se résume au HLM où vit sa grand-mère Yema et à quelques babioles de folklore. Alors qu'elle doit aller en Algérie pour préparer la rétrospective d'un artiste, elle se confronte à son histoire.
    D'une écriture pleine de retenue, Alice Zeniter réunit ses quelques souvenirs familiaux et tâtonne afin de tenter de donner un sens ou une cohérence d'ensemble à une histoire que personne ne lui a jamais racontée. On sent de manière très palpable la crainte de se tromper, d'être injuste, de blesser les vivants, mais également de tromper les morts et leurs secrets.

    En première partie - l'Algérie de papa - Alice Zeniter expose le temps de la vie traditionnelle, voire ancestrale dans les montagnes de Kabylie où très vite les temps des drames et des choix fratricides vont s'opérer. Puis, elle raconte la fuite, devenue inévitable et l'Algérie que le grand-père, la grand-mère et leurs premiers enfants devront laisser derrière lui, ainsi que les oliviers, la maison et tout ce qui leur appartenait.
    Arrivés en France - La France froide - c'est le temps des camps, de transition à Rivesaltes, puis dans l'industrie du bois. Enfin, c'est l'arrivée à Pont-Feron en Normandie où la famille s'installera.
    Paris est une fête - Hamid découvre Paris et fait la rencontre de Clarisse qui deviendra sa femme. Il se murera alors dans un silence épais, que ni sa femme, ni ses filles ne parviendront percer.
    Alice Zeniter parvient très justement à expliquer dans cette grande fresque familiale, la difficulté à être un descendant d'un harki et encore plus à définir ce que c'est qu'être harki, face à une histoire qui se refuse et où les lignes ne sont jamais claires. L'art de perdre est un livre qui développe l'empathie de ses lecteurs.


  • Conseillé par
    8 octobre 2017

    Contre silence et tabou

    Voici le roman dont on parle le plus en cette rentrée. Avec courage et talent, Alice Zeniter y rouvre un chapitre de l’histoire franco-algérienne à travers une fresque familiale déployée sur trois générations. Ambitieux et prenant !

    **Pays perdu**

    A l’occasion d’un projet d’exposition pour la galerie d’art où elle travaille, Naïma se plonge dans l’histoire de l’Algérie, pays d’origine du peintre à l’honneur, mais aussi de son père et de son grand-père. Ces derniers ne lui ayant jamais parlé de ses racines, elle ne sait presque rien des raisons de leur immigration, ni des souffrances et humiliations enterrées sous des années de silence. Ali, le grand-père, était cultivateur d’oliviers en Kabylie.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Libraire)
    5 septembre 2017

    Quand l'Histoire nationale recouvre l'histoire familiale d'un voile de silence et de pudeur indéchirable.
    Dans une magnifique fresque romanesque, Alice Zéniter nous donne des clés pour comprendre l'histoire de l'Algérie, d'hier à aujourd'hui.


  • 4 septembre 2017

    "Naïma est une jeune galeriste parisienne. Jeune femme moderne, elle n'a conservé de ses origines algériennes que son regard sombre, ses boucles brunes et quelques souvenirs de réunions familiales dans une H.L.M de Normandie. Alors qu'elle doit organiser une rétrospective sur un artiste algérien, elle s'interroge sur ses racines et son histoire familiale dont elle ignore tout.
    Mais la plupart des témoins et des acteurs ont disparu ou préféré oublier. Si Naïma doit composer avec les vides et les pleins, Alice Zeniter choisit de rendre le lecteur omniscient en lui livrant l'épopée de la famille Zekkar sur trois générations entre l'Algérie et la France. Trois générations, trois époques, trois façons d'envisager son rapport au monde et à sa culture qu'elle soit arabe ou française, comme les trois parties du récit qu'Alice Zeniter nous propose. De l'Algérie d'Ali le grand-père kabyle à la France de Naïma qui tente de construire sa propre identité, de conserver sa liberté d'être en dépit des héritages qu'on lui assigne.
    Dans cette grande fresque romanesque, Alice Zeniter nous raconte l'Histoire à hauteur d'individu. Pas de jugements, pas de partis pris, mais un regard juste et sensible pour nous parler de transmission, de choix, de liberté et de silence.
    Un texte puissant à découvrir."